Envisager le travail indépendant peut correspondre à une option plus fragile, notamment quand elle renvoie à une installation en tant qu’autoentrepreneur. Les facilités administratives et le faible coût de cette formule la constituent comme un mode de résistance accessible, dès lors qu’une activité ou un service monnayable sont identifiés. C’est le cas pour cet homme (52 ans, divorcé avec enfants, employé de commerce, 16 mois de chômage) qui, après une expérimentation infructueuse de la recherche d’emploi, en vient à considérer d’autres ressources mobilisables pour résister au chômage et définir un projet professionnel. S’appuyant sur sa formation de plombier, il argumente un projet qui est solide (« on manque de plombiers »), et qui rencontre son goût pour le travail manuel. Ses démarches visant à explorer cette piste ne sont pas encore abouties, mais c’est l’option privilégiée : elle est la plus réaliste car il estime ne pas pouvoir être recruté puisqu’il n’a « jamais pratiqué ». Simultanément il y voit une porte de sortie du chômage et une formule adéquate lui permettant de nourrir sa famille (n°C17).