"Il y a de la honte dans le chômage, c'est difficile d'en parler. Comme professionnelle, on se sent la personne la plus nulle de la terre, la personne la plus inutile du monde. En famille, il faut être à la hauteur de cette difficulté, de cette insécurité, dans laquelle on s'est placé et on place sa famille. La souffrance des siens s'ajoute à ses propres difficultés. Il faut payer les factures, se loger, se nourrir. C'est une douleur, on s'interroge : qui suis-je ? Est-ce que je ne vaux vraiment plus rien ? Il n'y a pas de place pour moi ? Les émotions sont à fleur de peau, les larmes coulent, malgré l'amour propre qui fait qu'on cherche à tenir. Le chômage crée de la souffrance et de la honte."