Bonjour, j’alterne depuis plusieurs années les emplois précaires : CDD de 15 jours jusqu’à deux ans dans les métiers de l’éducation : en tant qu’assistante socio-éducative, surveillante des les collèges, enseignante suppléante. Une centaine de lettres de candidatures ciblées, travaillées ; j’étais prête à tout accepter… ou presque, même des postes vacants de courte durée lesquels, en fait, étaient déjà attribués. Je prenais à cœur chaque nouvel emploi et je déployais une énergie phénoménale pour m’adapter. Je ne comptais pas non plus mes heures de travail à la maison. Des collègues m’indiquaient des postes vacants mais à chaque fois, on me répondait qu’ils étaient pris. Donc, plus de vie de famille, un très gros investissement dans les postes que j’ai acceptés, beaucoup de remerciements pour mon travail mais au final, des emplois qui ne débouchent sur rien. Beaucoup de déceptions, de désillusions. Je trouve le marché de l’emploi fermé, inhumain. En effet, on prend davantage en compte les diplômes que les valeurs humaines et c’est regrettable. Beaucoup d’emplois se trouvent par relation et par connaissance, du moins pour les postes que j’ai occupés, plus particulièrement dans l’éducation spécialisée. Paroles d’une chercheuse d’emploi qui tient toujours le marathon mais qui s’essouffle.