Les manières d’être – qualités centrales ici – sont, par définition, indissociables d’une relation qui permet de les exhiber et de les reconnaitre le cas échéant. Mais cela vaut tout autant pour des qualités qui apparaissent plus cristallisées et codifiées comme les diplômes, dont la valeur est pesée au cours d’une transaction. Le cas de cette femme (52 ans, divorcée, employée de commerce, 9 mois de chômage) le montre bien, car si elle possède un diplôme d’ingénieur en mécanique, elle souligne qu’il ne « vaut rien du tout », en particulier parce qu’elle n’a jamais exercé de fonction correspondante. De fait son parcours professionnel a été interrompu pendant une très longue période, jusqu’à ce qu’un divorce l’amène à rechercher un emploi. En dépit de son expérience dans des emplois de vendeuse, pour des périodes de quelques mois, elle note qu’elle n’a « rien dans les mains », que son CV est « vide ». Elle indique alors qu’il ne lui reste que sa volonté, et qu’elle doit « se montrer sous un jour dynamique ». Mais pour elle, cela représente une pression subjective très forte et à la limite du supportable, parce qu’elle se sent « épuisée », « envahie par les problèmes » (n°C13).