La constitution de réseaux marchands, permettant de valorisation des savoir-faire, est peu efficace quand elle ne peut s’appuyer sur des acquis préexistants. C’est le cas pour cet homme (33 ans, en couple, technicien informatique, 14 mois de chômage) qui a connu plusieurs fois le chômage et a fait l’expérience d’une dévalorisation inéluctable de sa qualification. Son BTS en informatique lui a donné accès à des « boulots de moins en moins bien », même si une petite expérience dans le web fait exception. Tenter de restaurer sa situation professionnelle c’est alors s’exposer de nouveau à d’importants risques une dégradation continue. C’est pourquoi il a décidé de « prendre le temps de réfléchir ». Un temps de réflexion pendant lequel il est pluriactif : il a commencé l’écriture d’un livre, a participé dans sa commune à une campagne électorale, et fait du bénévolat humanitaire. Mais il lui faut également obtenir des revenus, de sorte qu’il se lance dans une opération d’offre de services en matière de configuration et réparation informatiques. Pour cela il s’appuie sur le fait qu’il est « un peu connu » dans la petite ville où il réside pour faire connaitre ses compétences, mais sans rédiger d’annonce écrite, estimant que c’est « dangereux ». Il constate qu’il est rarement sollicité, mais espère que « ça va décoller par le bouche-à-oreilles » (n°C57).