Les proches peuvent, inversement, soutenir l’expérience vécue du chômage et, plus encore, consolider des conditions favorables à son endurance. C’est le cas pour cette femme (27 ans, en couple, secrétaire cabinet médical, 11 mois de chômage) qui a très mal vécu son licenciement et qui ne supporte pas de ne pas travailler. Elle déploie des efforts intenses de recherche d’emploi à laquelle elle consacre « tout son temps », en miroir des horaires de travail de son mari. Mais les possibilités d’emploi en cabinet médical sont contingentées localement, de sorte qu’elle envisage de « prendre n’importe quoi, s’il y a un peu de secrétariat ». Mais c’est son mari qui défend la légitimité de ses aspirations, qui lui dit qu’elle ne doit « pas se brader », et qu’elle doit « tenir à son objectif ». Elle freine alors ses envies de sortir le plus vite possible du chômage. Et elle a entrepris de recenser des petites structures où elle pourrait retrouver « la bonne ambiance de travail » à laquelle elle est attachée, en vue d’envoyer des candidatures (n°C26).
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Témoignage
Les conséquences du chômage sur votre vie privée
Un processus de stigmatisation