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Témoignage
Les conséquences du chômage sur votre vie privée
Un processus de stigmatisation
Anonyme
22 mars 2018

Les proches peuvent, inversement, soutenir l’expérience vécue du chômage et, plus encore, consolider des conditions favorables à son endurance. C’est le cas pour cette femme (27 ans, en couple, secrétaire cabinet médical, 11 mois de chômage) qui a très mal vécu son licenciement et qui ne supporte pas de ne pas travailler. Elle déploie des efforts intenses de recherche d’emploi à laquelle elle consacre « tout son temps », en miroir des horaires de travail de son mari. Mais les possibilités d’emploi en cabinet médical sont contingentées localement, de sorte qu’elle envisage de « prendre n’importe quoi, s’il y a un peu de secrétariat ». Mais c’est son mari qui défend la légitimité de ses aspirations, qui lui dit qu’elle ne doit « pas se brader », et qu’elle doit « tenir à son objectif ». Elle freine alors ses envies de sortir le plus vite possible du chômage. Et elle a entrepris de recenser des petites structures où elle pourrait retrouver « la bonne ambiance de travail » à laquelle elle est attachée, en vue d’envoyer des candidatures (n°C26).