Les responsabilités économiques pesant sur l’individu au chômage peuvent être faibles voire nulles. C’est de ce cas de figure que se rapproche cet homme (34 ans, célibataire chez ses parents, gestionnaire de stocks, 18 mois de chômage) qui est revenu vivre chez ses parents après une double rupture, professionnelle et matrimoniale. Il indique clairement que ses parents prennent tout en charge et que ses revenus représentent son « argent de poche ». Outre son allocation chômage, il gagne quelques centaines d’euros chaque mois en tant que stadier du club de football professionnel des environs. Il considère cette activité comme un loisir, et affirme que son objectif est de retrouver un « vrai emploi, avec un CDI au bout ». Si ce but est difficile à atteindre, il en argumente la consistance en pointant les conditions dans lesquelles il vit, qui semblent favoriser la continuité de son appropriation du chômage. Il rend compte finalement de son mode de vie en soulignant deux types d’investissement : la recherche d’un emploi d’une part, la sociabilité entre pairs de l’autre (« le foot, les sorties avec les copains ») (n°C28).