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Témoignage
Les conséquences du chômage sur votre vie privée
Accepter une dégradation professionnelle
Anonyme
22 mars 2018

Les adaptations sont potentiellement infinies, et elles peuvent se décliner dans la verticalité des hiérarchies professionnelles. C’est le cas pour cette femme (41 ans, en couple avec enfants, assistante de direction, 11 mois de chômage), qui est engagée dans un processus de renoncement à un poste de niveau équivalent à celui qu’elle a perdu. Ici la révision des cibles n’est pas globale, mais concerne certaines dimensions, et elle est solidement argumentée. Tout d’abord certaines composantes de l’emploi visé sont « non négociables » : ce doit être un CDI car le couple a des emprunts immobiliers à rembourser, et ce doit être un emploi de bureau car elle « n’est pas faite pour le travail manuel ». Mais d’autres composantes sont ajustées, à l’aune de l’expérience de la recherche d’emploi. Celle-ci alimente en effet plusieurs enseignements : les candidatures sur des postes d’assistante de direction ont été rejetées, la mobilisation des réseaux relationnels n’a rien donné, et les offres d’emploi de secrétariat sont plus nombreuses. Aussi envisage-t-elle de postuler sur des emplois de niveau inférieur, même si elle considère cela comme problématique au niveau financier : « c’est des petits salaires, c’est ça qui est dommage » (n°C18).